Draioch

Royaume de la Chevalerie


Écologie :

Ce royaume est reconnu pour avoir les plus hauts sommets du monde. De hautes chaînes de montagnes se développent lentement à Draioch et couvrent presque tout le Royaume. Il existe de rares vallées, évolutives et changeantes, où des micro-climats se sont établis.  Les habitants du royaume s’amusent à dire qu’il n’y a pas un pouce de Draioch qui soit complètement droit. Les montagnes du royaume sont si nombreuses que la grande majorité d’entre elles n’ont pas de nom. Cependant, les montagnes qui ont été nommées doivent leur appellation à la suite d’une tragédie qui s’y est déroulée ou au dragon qui l’a habité pendant l’âge qui sera connu sous le nom de la Folie des Dragons.

L’eau, produite par la fonte des glaciers en altitude, est abondante dans les montagnes et elle dévale les sommets en les érodant de façon très active. Les canyons, gorges et cavernes sont donc monnaie courante. La plupart de ces dernières sont cependant trop petites pour une tribu de gobelins. Quelques-unes sont immenses, assez pour y loger une famille de dragons au complet. Selon les dires, Draioch contient des passages et des cavernes souterraines où d’immenses dragons, plus vieux que le monde, dorment indéfiniment. C’est un pays dur qui ne pardonne pas, qui est difficile d’accès et qui demande une connaissance particulière du terrain pour le traverser.

Société/Culture :
1537:

  • Les Héros des Milandes disparaissent à Draioch, ce qui relâche la Cour d’Hiver endormie depuis des siècles. Une guerre terrible débute entre la Cour d’Hiver et la Cour d’Été. La guerre se fait surtout dans le Monde des Faes, mais elle a un effet chaotique et catastrophique sur le climat des Milandes. Cette période de guerre se déroulera entre l’an 1537 et 1541 et sera connue sous le nom “La Crise des Faes”.
  • La Crise des Faes débute, la Cour d’Hiver est relâchée dans la région de Conflit, au sud de Draioch. Par la même occasion les Héros des Milandes disparaissent.
  • La région de Conflit est complètement en chaos. Des tempêtes de vent, de glace, de neige et de pluie ravagent la région, suivies de journées intensément chaudes ou encore d’un froid absolu.
  • La région reste inhabitable pendant deux ans.

1538:

  • La disparition des Héros des Milandes est un désastre diplomatique pour Draioch, certains de ces héros ayant une certaine influence importante dans leurs pays d’origine.
  • Les Dragons, ayant récemment été guéris de la folie qui les rendait sauvages, protègent Draioch des pires effets de la Crise des Faes, mais les prochaines années sont quand même faibles en récoltes et difficiles pour la population.

1539:

  • Conflit connaît finalement une accalmie. Il n’y a plus aucun signe de civilisation qui peut y être trouvé. Même les ruines des anciens villages qui s’y trouvaient il y a longtemps ont disparu.
  • Jugeant le temps de réaction de Draioch trop lent, La Rochelle envoie une délégation de mousquetaires dans la région de Conflit pour retrouver ses citoyens perdus.
  • Draioch ne prend pas bien l’arrivée de la délégation de La Rochelle, et celle-ci est expulsée du pays. Seuls les liens diplomatiques que les deux pays ont de longue date empêchent que l’incident ne dégénère. Par contre les liens entre les deux pays ne seront plus jamais les mêmes.
  • L’attention du Roi Garan est complètement occupée par la disparition de sa femme et ses opposants politiques en profitent pour lui soutirer de l’influence et le contrôle de certaines facettes du Royaume.

1540:

  • Garan, dit Le Juste, abdique le Trône de Draioch et part personnellement à la recherche de sa femme, la Reine Wulf, qui a disparu avec les Héros des Milandes.
  • Le fils de Garan et Wulf, Aulrick, deuxième du nom, devient roi de Draioch.

1541:

  • L’ancien roi Garan est vu pour la dernière fois dans le Pays des Marchands, où il disparaît. Il ne sera revu qu’après le retour des Héros.
  • Aulrick II cimente son pouvoir auprès des détracteurs de sa lignée par son leadership, mais aussi par son amour pour son peuple et pour les efforts qu’il mets à s’occuper de lui. Malheureusement, il doit aussi rappeler certains nobles à l’ordre par la force.

1542:

  • Le roi, avec l’aide des Mages de l’Ordre, utilise de la magie pour augmenter les récoltes. Ils recrutent aussi les Grandes Faes de la région pour la cause. La population réussit à se sortir de la misère créée par la Crise des Faes

1543:

  • La région de Conflit est à nouveau colonisée par Draioch. Un avant-poste y est implanté et des villages sont créés. Les recherches pour les Héros ou pour un indice des évènements qui ont mené à leur perte continuent, mais peu à peu l’attention se tourne plutôt vers le développement des matières premières pour lesquelles la région est reconnue.

1545:

  • Les Mages de l’Ordre annoncent au roi que les forces Vaurakiennes sont en train de s’amasser et semblent se préparer à la guerre.
  • Le roi ordonne aux Ducs de Draioch de se préparer à la défense du Royaume.

1546:

  • Vauraken déclare ouvertement la guerre à Draioch. Les Mages de l’Ordre avertissent que Vauraken a aussi recruté des forces du Mal contre lesquelles les troupes normales n’auront aucune capacité à vaincre ou à se défendre.
  • La région de Conflit est subitement capturée par les Vaurakiens. Bien que le royaume se soit préparé à la guerre, ils ne sont pas aussi prêts que les Vaurakiens, qui eux s’y préparaient depuis plus longtemps.

1547:

  • Le roi envoie d’urgence une délégation au Sommet de Santiago. Ils auront deux buts:
    • Convaincre diplomatiquement les autres pays de donner leur support à Draioch dans la guerre qui se dessine. Malheureusement ils failliront à ce but.
    • Vérifier la véracité des rumeurs qui veulent que les Héros des Milandes soient réapparus à Santiago et, si elles s’avèrent vraies, recruter ces Héros pour venir vaincre les forces du mal que Vauraken a recrutées.  Ce but sera réussi et plusieurs aventuriers répondent à l’appel.
  • Pendant le Sommet, l’envoyé de Vauraken réussit à manipuler les autres pays de façon à ce que Draioch se retrouve seul dans la guerre.

1548:

  • La guerre va terriblement mal. Avant même que l’été n’arrive, Draioch aura perdu trois importants duchés.  Il en perdra deux autres (ce qui représente la moitié du pays) avant que l’année ne soit terminée.
  • Les Héros réussissent à stopper les Vaurakiens dans le Duché de Clarence. Ce duché sera de la plus haute importance, en donnant un point fort à partir duquel les forces de Draioch pourront opérer pour opposer l’armée Vaurakienne..

1549:

  • L’année débute mal lorsque Draioch perd deux autres Duchés, mais grâce aux Héros Clarence tient toujours, et des forces maléfiques que Vauraken a recrutées pour capturer ce duché sont détruites. De plus, grâce à la diplomatie, les alliés de Draioch reviennent en force et servent de marteau en utilisant l’enclume du Duché de Clarence pour prendre les forces Vaurakiennes dans un étau.
  • Dans un plan désespéré, Vauraken lui-même arrive au pays pour vaincre les Héros.
  • Vauraken réussit à enfermer les Héros dans une prison temporelle, mais ceux-ci réussissent à s’en sortir. Ils affrontent Vauraken le même soir, utilisant un rituel et des armes qu’ils avaient pris deux années à préparer.
  • Vauraken est finalement affaibli et guérit subitement de sa corruption.
  • Le Royaume de Vauraken se rend, abdique toutes les régions capturées pendant la guerre et abandonne toute revendication sur la région de Conflit. Le Roi Aulrick II et Vauraken s’entendent sur des termes pour terminer la guerre.

Société/Culture :
La grande majorité de la population vit dans la pauvreté. Des années à faire la guerre aux dragons, pendant l’ère de la Folie des Dragons, pour les rares ressources naturelles de la région, ont laissé les serfs du royaume avec peu à offrir à leurs seigneurs et encore moins à se mettre sous la dent. Les évènements récents, incluant la Crise des Faes et la guerre contre Vauraken, n’auront fait qu’empirer les choses. Les serfs sont, par contre, très heureux d’offrir nourriture et produits à leurs seigneurs. Ils dépendent grandement de la protection de ceux-ci face aux créatures malveillantes, tribus d’orcs et bandes de brigands qui continuent d’habiter les montagnes. Les seigneurs sont, en retour, fiers de protéger leur peuple et n’hésitent pas à faire de grands sacrifices pour leurs sujets.

Contrairement à ce qu’on pourrait croire, l’humeur générale n’est pas à la déprime. Au contraire, une vie dure et souvent écourtée par les conditions de vie difficile a enseigné aux habitants à apprécier chaque jour comme un don du ciel. Chaque naissance, fête ou toute autre occasion est une bonne excuse pour se rassembler, festoyer, prendre des nouvelles et se raconter des histoires.

Pendant l’ère de la Folie des Dragons, le papier était un médium incertain et les Draiochiens ont perdu la confiance en celui-ci il y a longtemps. Leur histoire, leurs contes et les exploits de leurs héros sont tous transmis de bouche à oreille au travers de contes, de légendes et de chansons. Il va sans dire que dans une société comme celle-ci les bardes et les conteurs d’histoires ont une place de choix. Conter une histoire pour la transmettre aux générations futures est un art qui est pris très au sérieux par toutes les classes de la société.

Les conteurs d’histoires jouissent d’un statut social à part. Un conteur d’histoire serf recevra un traitement égal à celui d’un noble né. Par contre, le métier de conteur d’histoire n’est pas pour tout le monde. C’est une tâche ardue, et l’oubli d’un détail est considéré presque comme un crime, surtout parmi la confrérie. La personne qui veut devenir un conteur doit passer des années avec un maître. L’apprenti passe la première année à seulement voyager avec le maître. Pendant cette première année, il lui est interdit de parler, pas même un mot. Il doit apprendre à écouter et à remarquer le monde qui l’entoure. À la fin de la première année, l’apprenti doit maintenant composer son propre conte. Ayant passé un an à écouter son maître lui donner des leçons et raconter des histoires, il est temps pour l’apprenti de se prouver, et de prouver qu’il est capable de créer un conte digne d’être redit. Sa deuxième année est dédiée à cette fable. Si le récit en vaut la peine et que l’apprenti réussit à créer une saga digne de son maître, celui-ci commencera alors à lui apprendre son répertoire.

L’apprenti doit rester avec son maître tant qu’il n’a pas appris tous les contes que celui-ci connaît, mot pour mot. Le temps pour la créativité viendra plus tard, il doit commencer par apprendre les contes exactement comme ils lui ont été transmis. Le premier conte appris est toujours celui du Roi Aulrick, ce héros légendaire qui est central aux croyances de la population de Draioch. Une fois que l’apprenti a réussi à mémoriser les centaines de contes qui sont connus par le maître, il est alors reconnu comme conteur. Il doit alors se trouver un apprenti et lui transmettre tout son savoir pour les générations à venir. C’est à partir du moment qu’il a réussi à entraîner au moins un apprenti qu’un conteur est considéré maître de sa profession.

La société de Draioch est séparée en cinq classes distinctes. Tout au bas de l’échelle sociale, on retrouve les serfs. Ceux-ci cultivent les terres appartenant aux seigneurs et donnent à ces derniers la grande majorité de ce qu’ils produisent. Ils ont le droit de conserver juste assez pour nourrir leur famille. Malheureusement, les serfs ont du mal à faire de bonnes récoltes étant donné que leurs champs et leur demeure sont souvent à flanc de montagne. En conséquence, les serfs sont en général mal nourris. Les serfs n’ont aucun droit, mais ils peuvent pétitionner leur seigneur pour obtenir justice. Leurs requêtes ne sont cependant pas toujours reçues ou acceptées. Les serfs sont attachés à la terre qu’ils cultivent, ils sont vendus ou échangés avec celle-ci. Ils doivent aussi faire partie de la milice du seigneur, et celui-ci peut lever sa milice à n’importe quel moment.

On retrouve un peu plus haut sur l’échelle sociale les hommes libres. Cette catégorie comprend les paysans qui ne sont pas serfs, les artisans et les marchands. Les paysans, comme les serfs, doivent donner une partie de leur production au seigneur. Contrairement aux serfs, les paysans ont le droit de garder une plus grande portion de ce qu’ils produisent. La somme remise au seigneur est minime et est le plus souvent remise en argent ou encore en services. À tout moment, les artisans peuvent se faire appeler dans la milice, où ils doivent mettre leurs talents au service de l’armée.

Les magiciens font classe à part dans la société de Draioch. Ceux et celles qui ont choisi cette profession sont recrutés par l’Ordre des Mages de Draioch. L’Ordre ne s’intéresse pas à la politique et n’a comme but que la sécurité du Royaume. Les Mages de l’Ordre passent du temps ici et là à faire des recherches des plus diverses. Leur état monétaire semble aussi varié que les montagnes de Draioch. C’est en partie à cause d’eux que tous essaient d’offrir l’hospitalité au meilleur de leur capacité. Qui sait, si vous ne faites pas attention, le prochain venu pourrait vous transformer en grenouille pour votre insolence.

Beaucoup plus haut socialement que les paysans se trouvent les chevaliers. Ceux-ci ne sont pas nécessairement à cheval. Ce nom réfère surtout aux soldats qui font partie de l’un des nombreux Ordres du pays. Chaque Ordre a un but ou une mission différente, mais, dans l’ensemble, la majorité se soumettent au roi. Les personnes qui décident de devenir chevalier sont soumises à un style de vie intensif. Ils doivent s’entraîner quasi-constamment, vivre une vie pieuse ainsi que défendre les personnes plus faibles. De plus, un chevalier doit fournir et entretenir lui-même son équipement, ce qui peut lui coûter très cher parce qu’un chevalier doit absolument porter une armure et avoir la meilleure arme qu’il peut se procurer.

Tout en haut de l’échelle sociale de Draioch sont les seigneurs. Le pays a longtemps été séparé par des guerres intérieures et des querelles de territoires, qui étaient communes depuis la mort du dernier roi de la lignée originale d’Aulrick I, il y a de cela des siècles. Chaque seigneur se voyait alors comme le prochain souverain du royaume. Le fondateur de la lignée actuelle, Garan le Juste, aura gagné le Royaume après avoir réussi à retrouver l’Épée de Draioch et à gagner la confiance de l’Ordre des Mages. L’unification du Royaume aura quand même été difficile.

Régions :
Draioch est séparé en un grand nombre de seigneuries. Certaines sont assez importantes, alors que d’autres ne sont que minuscules et ne comprennent parfois qu’un château et les terres environnantes. Chaque domaine est autant que possible autosuffisant, mais donne son allégeance au roi. Bien souvent, les seigneuries sont tellement isolées par les montagnes que le commerce entre elles est presque impossible. Certaines régions ne sont pas habitées. C’est dans ces endroits que se situent d’innombrables antres de créatures légendaires. Les régions décrites ici ne sont que celles qui sont les plus proéminentes.

Winborne: Cette seigneurie que l’on retrouve au nord est réputée avoir jadis été le lieu de naissance du héros Aulrick. Depuis son couronnement, Garan le Juste l’a repris pour la Couronne et c’est de là que Aulrick II, dit le Bon, fils de Garan, continue de régner sur le Royaume. Tassimar, l’ancien seigneur de Winborne, aura été l’un des premiers partisans de Garan et aura été d’une aide importante pour l’unification du royaume, il y a de cela près de vingt ans. Tassimar reste en charge de Winborne et s’occupe du bien-être du Duché pour permettre au roi de se concentrer sur le royaume en entier.

High Peaks: Le Duché de High Peaks a énormément souffert lors de la guerre contre Vauraken. Un énorme Dragon a été contrôlé et utilisé par les forces Vaurakiennes pour brûler la région au grand complet. Il ne reste plus une seule personne de la population originale du Duché. De plus, ce Duché était autrefois reconnu comme l’un des rares endroits au pays propice à l’agriculture. La perte des champs de High Peaks est une catastrophe en ces temps difficiles. Le roi a offert le Duché au peuple Dragonkin, un peuple d’hommes aux traits de dragons créé par une noble dans sa tentative d’enlever les rênes du royaume au Roi Garan au tout début de son règne. Ces créatures vivaient en cachette depuis, embarrassées de leur origine et de leurs gestes. Le Roi Aulrick II les aura acceptés en tant que sujets, et le Duché est depuis pris en charge par un Conseil des aînés du peuple Dragonkin. Ils ont depuis accepté à bras ouverts beaucoup de réfugiés Khépriens à la recherche d’une nouvelle patrie.

Clarence: Le Duché de Clarence est gouverné par la Duchesse Ycra de Clarence, comme il l’a été par sa famille depuis d’innombrables générations. On raconte qu’une Duchesse de Clarence était conseillère du Roi Aulrick I. Comme son ancêtre, la Duchesse Ycra sert le Roi avec fierté, et est l’une de ses plus grandes partisanes. Elle aura aidé Garan le Juste à unir le Royaume aux côtés du Duc Tassimar. Le Duché a été d’une importance stratégique irremplaçable dans la guerre contre Vauraken, mais étant si central il a aussi beaucoup souffert. Même s’il faudra des années avant que Clarence ne soit complètement remis, sa Duchesse est optimiste et n’a jamais eu peur d’un peu de travail.

Green Glades et Goldscale: ces deux régions sont particulières parce qu’elles sont présentement occupées par l’armée Devonienne, qui l’as mis en tutelle. Ils insistent que cette tutelle n’est que temporaire, le temps que Draioch se remette sur pied, mais tout le monde sait que la tutelle de Sahira aussi n’était supposée être que temporaire. Il faut dire que, pendant la guerre, les Vaurakiens ont envoyé des infiltrateurs dans ces Duchés pour semer la pagaille et tenter d’ouvrir une guerre sur deux fronts pour Draioch. Les infiltrateurs ont ouvert quelques portails mineurs vers les enfers. Le tout aurait pu fonctionner, si ce n’avait été des forces Devoniennes, qui furent alors accueillies à bras ouvert par le Roi Aulrick II. L’arrivée des Devoniens fut aussi très appréciée de la populace à ce moment. Depuis les Devoniens font tout pour que les habitants de ces deux Duchés apprécient l’occupation. Des vivres sont généreusement donnés aux habitants, et tous les serfs ont été affranchis par le Roi de Devon. Les habitants de Green Glades sont réticents et une résistance s’y organise, tandis qu’à Goldscale (plus pauvre) la loyauté commence à tourner vers Devon. Le Roi Aulrick II tente encore d’utiliser les voies diplomatiques pour ravoir les deux Duchés, car malheureusement Draioch n’est pas encore prêt à affronter une nouvelle guerre.

Eckenshire: Un minuscule fief qui se retrouve presque en plein milieu de Draioch. Il ne comprend seulement qu’un château perché tout au haut d’une montagne escarpée ainsi que quelques plateaux éparpillés. Étant donné que ce lieu est complètement entouré de montagnes hostiles, cet endroit est l’apogée de l’auto-suffisance. Ce domaine est en réalité la base d’opérations d’un Ordre de chevaliers qui se donne le droit d’opérer partout au nom de la justice et du bien.

Puits des Dragons: Personne n’ose habiter si près de cet endroit que certains disent maudit alors que d’autres l’appellent un endroit sacré. Selon les légendes, au cœur de cette région existe un immense trou béant. Ce puits serait l’aire de nidification des dragons, l’endroit où tous les dragons sont nés.

Coutumes :
Puisqu’elles ont évolué sans gouvernement central pendant si longtemps, chaque seigneurie a ses propres coutumes. Certaines sont communes à seulement quelques endroits, alors que d’autres apparaissent presque partout. Dans certaines régions, il est mal vu de regarder vers le ciel le matin. C’est une vieille superstition du temps de la Folie des Dragons. Dans ce temps-là, on croyait que faire ceci attirerait les dragons, qui ne prennent pas bien que quiconque regarde dans leur domaine. De nos jours, la coutume continue, mais on raconte plutôt que ça porte malheur.

Dans toutes les seigneuries, seul un chevalier possède le droit de porter une arme sur sa personne en tout temps. Dans certains domaines, ce droit devient une obligation et le chevalier doit porter une arme sur sa personne en tout temps. Un milicien n’a le droit d’être armé que lorsqu’il sert son seigneur. Le seigneur, lui, peut faire comme bon lui plaît.

Dans le temps de la Folie des Dragons les régions qui étaient trop près du Puits des Dragons achetaient leur paix de ceux-ci. Ils donnaient en sacrifice aux dragons une demoiselle à chaque première journée de la nouvelle année. La façon d’offrir le sacrifice différait pour chaque endroit, mais la demoiselle était habituellement attachée à un pieu et abandonnée au milieu d’une plaine, loin du village. Depuis, la coutume continue, mais d’une façon qui a beaucoup changée. Une demoiselle est encore offerte aux dragons chaque année dans les mêmes plaines, mais celles-ci s’offrent elles-mêmes pour servir les dragons, qui sont maintenant devenus les protecteurs des Milandes. On raconte avoir vu certaines de ces mêmes demoiselles, montées à dos de dragon, revêtues d’armures d’écailles et maniant de longues lances en combat contre des forces maléfiques.

Habillement :
La tenue vestimentaire d’un habitant de Draioch dépend complètement de la hauteur de son rang social. Les paysans et les serfs tendent à porter des couleurs terreuses et des vêtements très simples faits maison. Les marchands et les artisans portent des vêtements quelque peu plus élaborés. Ces gens portent habituellement la tunique avec une chemise de couleur plus pâle que le revêtement. Le jaune et le brun sont les couleurs les plus communes pour les paysans alors que le mauve est un signe de noblesse.

Les chevaliers, lorsqu’ils ne sont pas en armure, portent de longues chemises aux manches et aux cols décorés de broderie. Ils portent de simples culottes en cuir. Une cape affichant la couleur officielle de leur contrée est parfois portée lorsque le chevalier veut faire une impression un peu plus officielle. Lorsqu’ils portent l’armure, les chevaliers portent un tabard avec leurs couleurs par-dessus celle-ci. Leurs montures sont aussi ornées de ces mêmes couleurs.

Les seigneurs ont un habillement semblable aux chevaliers, mais ils portent des chemises aux couleurs vives qui sont beaucoup plus travaillées. Les seigneurs ont tendance à vouloir montrer leur fortune ainsi que leur pouvoir. La majorité portent donc des bijoux sur leur personne en tout temps.

Religion :
Les gens de Draioch ont toujours eu tendance à ne pas prier de dieux dignes de ce nom. Alors, lorsque la majorité de ceux-ci ont disparu il y a de cela une dizaine d’années, les Draiochiens ne s’en sont pas vraiment rendu compte.

On trouve par contre un petit culte voué à la famille de la déesse Brigide (Brigide, Valen et Vigdis) à cause de la familiarité du pays avec Dame Wulf et sa loyauté pour cette déesse. Un culte voué à l’Unique est aussi en train de prendre de la force dans Goldscale.

En général, les habitants de Draioch prient plutôt ce qu’ils appellent les Grands Esprits, des Esprits rattachés à des endroits importants pour le pays. Contrairement aux dieux, les esprits ne peuvent affecter que leur zone d’influence, et ceux-ci n’ont aucun pouvoir en dehors de Draioch. Lorsqu’ils sont hors de leur zone d’influence ils ne peuvent agir qu’au travers de leurs prêtres, paladins et druides. Par contre, contrairement aux dieux, les esprits sont beaucoup plus près de ceux qui les vénèrent. Il arrive souvent qu’un esprit prenne un mortel comme champion et lui apparaisse régulièrement pendant la vie de celui-ci.

L’âme du Royaume: L’esprit le plus puissant du Royaume est celui de la terre même qu’occupe Draioch. La fertilité du sol et la moisson tombent sous son ère d’influence. Elle est plus ou moins le patron des paysans et des serfs. C’est aussi à cet esprit que l’on fait des offrandes lorsqu’une femme essaie d’avoir des enfants. Sa sphère d’autorité comporte en effet non seulement la terre du royaume mais aussi son peuple.

Les Damoiselles du Lac: On dit à Draioch qu’une damoiselle d’une beauté sublime habite chaque lac du royaume. Chaque manifestation possède les mêmes connaissances et expériences de vie que ses consœurs. Une certaine dame du lac pourrait se faire charmeuse au point même de faire rougir un Rochellois alors qu’une autre pourrait incarner une conscience vengeresse. Quoi qu’il en soit, chaque expression est la même damoiselle aux yeux d’un bleu glacé. Elle défend son peuple avec ferveur, surtout contre les étrangers. Elles choisissent des champions pour la défense de Draioch lorsque le pays en a le plus besoin.

Le Pen Draig: Si l’âme du royaume est l’Esprit de la terre, le Pen Draig est son souffle. Selon les légendes, le Pen Draig est le créateur de tous les dragons qui existent. Son corps serait enfoui tout au creux de la terre. Dans le royaume de Draioch, on dit que le vent est le souffle de ce dragon d’une taille inimaginable. Incroyablement, le géniteur de tous les dragons offre aussi sa faveur aux humains de Draioch. Il est l’esprit qui pousse les chevaliers à défendre leur royaume, il est l’âme même de l’esprit de combat des Chevaliers de Draioch. Personne n’ose oublier le Pen Draig dans ses prières.

 

Histoire :
Les plus grands détails de l’histoire de Draioch ont été perdus à tout jamais. Les siècles que durera la Folie des Dragons ont laissé peu de précieux documents ayant trait à son histoire. La majorité des faits historiques connus de nos jours ont été transmis de bouche à oreille par les bardes du royaume.

Tous les récits s’entendent pour dire qu’il y a longtemps, le peuple était opprimé par un autre pays. Le nom de cette contrée ennemie semble avoir été oublié de l’histoire. Pendant des siècles, Draioch vécut en presque esclavage aux mains de son oppresseur. Après plusieurs révoltes et soulèvements infructueux, tout semblait perdu.

Puis vint l’Impérium. L’arrivée de ce géant militaire bouleversa l’équilibre de pouvoir du royaume qui deviendrait un jour Draioch. Le peuple oppressif perdit enfin son contrôle absolu et des parcelles de terres se retrouvèrent aux mains du peuple Draiochien. Ayant enfin une chance à la liberté, les gens de Draioch résistèrent aux forces de l’Impérium avec un acharnement surhumain. Face à une telle résistance, les légions, déjà si loin de chez elles, n’eurent d’autre choix que de garder une simple garnison et construire d’immenses murs pour protéger les terres qu’ils avaient réussies à arracher aux natifs. Plus tard, après la perte des terres Rochelloises et Firenziennes, la garnison sur les terres Draiochiennes devint un handicap pour l’Impérium. Le retrait commença quelques années plus tard.

Le peuple de Draioch vit le retrait des troupes Impériales comme l’occasion rêvée de reprendre le contrôle de leurs propres terres. L’un des chefs Draiochiens parvint par la force et la diplomatie à rassembler tous les chefs sous sa bannière. Le moment clef vint lorsque ce seigneur convainquit le dernier général Impérial en terres Draiochiens d’aider les Seigneurs locaux à combattre les forces de ses anciens maîtres. La campagne fut de courte durée. Ce qui s’ensuivit fut un Royaume fort et fier. Les Draiochiens étaient enfin unis sous la bannière de Aulrick, leur sauveur.

Durant les décennies qui suivirent le règne d’Aulrick, Draioch connut un âge d’or. Le Royaume connut enfin la paix et la prospérité qu’il espérait depuis des siècles. Une seule tache noire ternit le règne de Aulrick : Le Pen Draig fit connaître à Aulrick une terrible prophétie. Aulrick s’avéra presque incapable de croire l’histoire que lui soufflait le Pen Draig : qu’il engendrerait sur sa sœur un fils, et que ce fils grandirait pour tuer son géniteur. De plus, ce rejeton maudit réveillerait les dragons qui dorment sous Draioch et aiderait à leur voler la raison. Le résultat de ces événements serait des siècles d’écroulement de la civilisation Draiochienne. Face à une telle possibilité, Aulrick qui, selon son savoir, n’avait pas de sœur, fit un voeu de chasteté.

Les suivants d’Aulrick se désolaient de le voir se faire vieux sans assurer la continuité de son règne avec sa propre progéniture. Vint Marianne qui utilisa ses pouvoirs d’enchanteresse pour charmer le Roi et finalement lui donner un héritier. Elle fit parvenir à Aulrick la nouvelle de sa grossesse lorsque celui-ci était à la chasse. L’histoire veut qu’elle ne connaissait pas sa propre origine, ni l’existence de la prophétie et qu’elle avait été une amie chère du héros depuis leur tendre enfance. Les conteurs répètent avec acharnement que la détresse de Dame Marianne avait été grande de voir la fureur de Aulrick lorsqu’elle lui annonça la venue de son enfant. De son côté, Aulrick, ne pouvant pas trouver dans sa personne le pouvoir de tuer sa propre sœur, lui affirma que son enfant devait mourir si celui-ci s’avérait être un garçon. Marianne, horrifiée, ne prit aucune chance, elle se sauva et éleva son fils en cachette.

Ce fut un printemps affreux pour tous les gens de Draioch, Aulrick ordonna que tous les enfants mâles soient tués. Des soldats mercenaires parcoururent le pays pour s’assurer qu’aucun garçon ne survive. Les paysans n’eurent aucun choix, à leur grand malheur, forcés de se plier aux attentes de leur chef. Mais le mal avait déjà été fait : Marianne éleva son fils pour qu’il tue le seigneur devenu monstre, pour le bien du pays. La prophétie se déroula comme prévue, cet héritier ne connaissait pas suffisamment son peuple et était trop avide de pouvoir… Le peuple pleure encore le bon roi héroïque de Draioch.

Ensuite, le Royaume sombra presque dans l’anarchie.  Plusieurs Seigneurs reprirent contrôle de leurs territoires, mais ceux-ci ne s’entendirent jamais sur l’unification du pays et Draioch subit des siècles de guerre entre les différents nobles, chacun tentant d’augmenter son pouvoir.

Puis, un jour, les Mages de l’Ordre annoncèrent que le bon roi Aulrick allait renaître en ce monde et qu’il était temps que le pays se réunisse sous une seule bannière à nouveau. Certains croient que les Mages auraient inventé cette prophétie de toutes pièces dans l’espoir de forcer l’unification du pays. Quoiqu’il en soit, plusieurs nobles et héros tentèrent d’accomplir les défis présentés par les Mages de l’Ordre. Garan Engeld trouva l’Épée de Draioch, et nomma le Champion de Draioch, qui serait le porteur de cet épée légendaire pour la première fois depuis des siècles.

Son couronnement causa de la grogne, parce que plusieurs ne reconnaissaient pas sa lignée. Par contre, avec l’aide du Duc de Winborne et de la Duchesse de Clarence entre autres, il réussit à cimenter son règne et à conquérir les Seigneurs récalcitrants.

Un peu après son couronnement, le roi réussit avec l’aide d’un groupe de héros à comprendre le problème des dragons. Depuis longtemps, ceux-ci terrorisaient le pays, l’empêchant même de devenir stable et de prospérer. Les habitants vivaient dans la terreur et la misère. Les héros, avec l’aide d’un vieux tome laissé par le dernier dragon sain d’esprit, comprirent que les dragons étaient sous l’effet d’une malédiction et que leur état sauvage et sanguinaire n’était pas leur état naturel. Après beaucoup d’efforts et de sacrifices, les héros réussirent à enlever la malédiction. De nos jours il reste encore quelques dragons qui n’ont pas été capables de regagner leur santé mentale, mais ceux-ci se font de plus en plus rares. Les autres dragons tentent constamment de capturer ceux-ci avant qu’ils ne soient tués ou qu’ils ne tuent d’autres innocents.

Selon le roi Aulrick II, les dragons sont maintenant les alliés du peuple, les protecteurs des Milandes au complet. Ils refusent de se mêler aux déboires politiques des mortels, mais sont plus que disposés à aider à la protection du monde contre les démons et les créatures du Monde des Morts.

Légendes :
La plus grande légende de Draioch est en fait son histoire. Il existe tout de même quelques contes que les maîtres conteurs estiment aussi importants que l’histoire de Draioch. Entre autres, un conseil de mages influencerait le peuple de Draioch à son insu. Ce conseil serait constitué d’individus de diverses races, incluant même un dragon! On dit que ces mages parcourent constamment le peuple afin d’y tâter le terrain et de connaître la mentalité des gens. Ils viennent souvent en aide à ceux qui leur rendent la pareille. Il est très rare de se voir refuser l’hospitalité à Draioch.

Une vieille chanson traduite d’une langue ancienne raconte la venue d’un héro qui unira tous les gens de Draioch sous une même bannière. Cette union remettra sur pied le royaume et lui permettra de prendre sa place parmi les autres pays. Cette chanson affirme que Draioch sera la contrée qui libérera les Milandes du Monde des Morts. Quelques-uns croient que de cette chanson raconte Aulrick qui reviendra aider son peuple mais les troubadours insistent que la chanson est plus ancienne encore que la venue de l’Impérium. Plusieurs sont déchirés pour décider si la chanson parle bien du retour d’Aulrick, et si le roi actuel en est vraiment la réincarnation.

Le peuple serait issu d’une ancienne tribu de Sidhee. Tous les habitants de Draioch auraient donc à un certain degré du sang de fae dans les veines. Ce qui expliquerait leur affinité avec les esprits ainsi que le respect que les Sidhee leur portent. Les rencontres avec les vrais Sidhee dans ce royaume se font moins rares que dans les autres contrées et les contacts qu’on y retrouve sont moins corsés qu’ailleurs. Il arrive qu’un Sidhee habite pendant quelque temps avec les humains de Draioch. De plus, plusieurs des mots de la vieille langue de Draioch ressemblent à celle des Sidhee.

Rumeurs :
Plusieurs croient que Devon n’a pas l’intention de s’arrêter à deux Duchés, qu’il compte mettre le Royaume au grand complet en tutelle. Plusieurs demandent la guerre, alors que plusieurs autres sont prêts à leur donner les deux Duchés si c’est ce qu’il faut pour éviter une autre guerre. Une minorité croient que le roi Aulrick aurait changé sa religion à l’Unique.

Le roi Aulrick aurait refusé la main d’une princesse Rocheloise parce que son coeur appartient à une paysanne du royaume. Certains trouvent le sacrifice romantique et que ça prouve son amour pour son peuple, alors que d’autres maintiennent que le mariage d’un roi est politique et que la perte de la Nouvelle Rochelle comme alliée est un coup dur à encaisser en ce moment.

Métier/Classes : 
Les métiers suivent de près les classes sociales. On retrouve toutes les classes ici en répartitions de valeurs égales avec une préférence pour les druides plutôt que les prêtres. On ne regarde pas le vol d’un bon œil ici, étant donné que presque tout est partagé le mieux possible. Les voleurs ont donc tendance à se faire rares. Les paladins de Draioch sont réputés pour leur bravoure et leur altruisme. Ils protègent le peuple, le reste est secondaire. Le nombre de mages est inconnu, mais ils jouissent de respect additionné de crainte.

Monstres : 
Les monstres pullulent dans le pays de Draioch. Il en existe tellement de différents types qu’on a de la peine à les différencier. Pour les habitants de Draioch, il y a deux catégories d’êtres : les gens et les autres.